Diesel, essence, électrique, hybride, biocarburant… Quel véhicule utilitaire choisir ? Comparez les énergies, leur prix, leur impact environnemental, leurs avantages et inconvénients, les incitations fiscales, les bonus et malus environnementaux, et faites votre choix !
Comparer les énergies avant d’acheter un véhicule utilitaire est important quand on sait qu’un quart des émissions de CO² sont produites par le secteur du transport. L’Union européenne et l’Etat français oeuvrent d’ailleurs pour une transition énergétiques dans ce secteur, et ont mis en place un système d’incitation fiscale basé sur des bonus et des malus environnementaux en fonction des énergies utilisées.
Pétrole : le diesel en tête chez les véhicules utilitaires
L’utilisation du pétrole pour le fonctionnement des véhicules utilitaires reste encore très largement majoritaire, bien que l’Etat essaye de mettre en place des mesures ayant pour but de diminuer sa consommation : malus environnemental, restriction de la circulation, etc. Pourquoi ces mesures ? Parce que si nous ne diminuons pas notre rythme de consommation du pétrole, toutes les sources de pétrole de la planète seront épuisées dans 50 ans.
Le diesel
Actuellement, plus de 95% des véhicules utilitaires vendus sur le marché fonctionnent au diesel. Si ce type de motorisation est de loin le plus répandu, c’est parce que le couple moteur des moteurs diesel est particulièrement bien adapté aux besoins des utilitaires et à leurs charges. De plus, les moteurs diesel sont sûrement les plus résistants à des kilométrages très importants.
L’essence
Les moteurs essence sont peu répandus chez les utilitaires (à peine plus de 1% des véhicules en vente). Pour cause, les moteurs essence consomment plus que les moteurs diesel, supportent moins bien les kilométrages élevés, et leurs caractéristiques techniques sont moins bien adaptées aux véhicules utilitaires.
Biocarburants : des énergies renouvelables, mais encore très polluantes
Les biocarburants utilisent des énergies renouvelables dont les sources sont inépuisables, contrairement aux énergies fossiles telles que le pétrole dont les stocks s’épuisent. Cependant, les incitations fiscales ne sont pas en faveur des biocarburants car ces derniers s’avèrent pour très polluant (des recherches sur des biocarburants moins polluants sont en cours). Un malus environnemental a été affecté par la Cour des Comptes en 2016 aux véhicules utilitaires les utilisant.
Le bioéthanol
Le bioéthanol est un agrocarburant obtenu grâce à la fermentation de matières organiques telles que le maïs, le blé, la betterave ou encore la canne à sucre. Le superéthanol E85, constitué de bioéthanol, présente l’avantage de pouvoir remplacer l’essence SP95 à 85%, ce qui permet de réduire considérablement le besoin en énergie fossile. De plus, le prix au litre de cet agrocarburant est nettement plus bas que celui du diesel ou de l’essence. En revanche, le superéthanol se consomme très vite et ne rejette malheureusement pas moins de gaz carbonique que l’essence.
Le biodiesel
Appelé aussi biogazole, ce biocarburant peut être utilisé comme alternative au diesel classique. Il est obtenu à partir d’huile végétale ou animale. S’il a l’avantage de provenir de sources d’énergies renouvelables, le biodiesel pollue malheureusement encore plus que le bioéthanol. En fonction de l’huile utilisée pour sa production, il peut rejeter jusqu’à 3 fois plus de CO² que le diesel normal.
Électricité : une politique publique 100% électrique pour les utilitaires
Le 100% électrique
Les véhicules utilitaires 100% électriques sont en fort développement et bénéficient d’incitations fiscales très favorables. Ils représentent désormais plus de 1% des ventes.
L'hybride
Les véhicules hybrides combine une source d’énergie électrique et une source d’énergie thermique. Les hybrides sont désormais très présents parmi les véhicules particuliers, mais pratiquement inexistants parmi les véhicules utilitaires. Cela est principalement dû au fait que le bonus environnemental attribué aux véhicules utilitaires 100% électriques est nettement supérieur à celui attribué aux hybrides.
Question environnementale
La question de la transition énergétique concernant le secteur du transport est au coeur des préoccupations des politiques publiques. En revanche, il est indispensable d’évaluer l’impact écologique global de chaque alternative aux énergie fossiles, car sans cela, les choix peuvent être biaisés. En effet, le choix d’une politique 100% électrique poursuivie actuellement pour les véhicules utilitaires est essentiellement basée sur une mesure des émissions en CO² du véhicule en marche. Or, il faudrait également prendre en compte d’autres critères comme la fabrication et le recyclage du véhicule et de ses batteries. En prenant en compte cela, on se rend alors compte qu’au delà de 100 000 km, l’impact environnemental des voitures électriques n’est pas meilleur. L’énergie électrique doit encore progresser, et d’autres pistes, telles les piles à combustible ou les biocarburants troisième génération, doivent également être considérées.