Rouler vert à 100 euros par mois : telle est la promesse du leasing social dévoilé par le président Macron. Une offre officialisée le 14 décembre 2023 et mis en place depuis le 1er janvier 2024, permettant aux foyers les plus modestes de pouvoir acheter une voiture électrique en souscrivant un abonnement mensuel de 100 euros.
Lancement du dispositif
Annoncé depuis quelques mois, le leasing social a officiellement été lancé le 14 décembre dernier avec la publication d'un décret au Journal officiel et le lancement du site web dédié. Depuis le 1er janvier, les conducteurs les plus modestes (avec un revenu fiscal inférieur à 15 400 euros) pourront louer un véhicule électrique et profiter d'une aide à la location pour une durée de 3 ans minimum. L'État prévoit financer chaque location à raison de 13 000 euros maximum.
À l'issue du contrat, il est possible de rendre la voiture ou de l'acheter à la valeur résiduelle. En général, les loyers seront de moins de 100 euros par mois pour les citadines et de 150 euros pour les familiales (hors entretien et assurance). D'après la liste affichée, seules les voitures produites en France et en Europe sont éligibles. Les véhicules de fabrication chinoise comme la Dacia Spring, l'électrique la moins chère du marché, sont exclus du contrat. L'objectif, « c'est qu'on vous aide à acheter des véhicules électriques plutôt produits chez nous », affirme le président Macron.
Les avantages de l'offre
Selon un conseiller de l'exécutif, le dispositif sera réservé à un public beaucoup plus restreint afin de viser principalement, parmi les foyers les plus modestes, les « actifs gros rouleurs » qui vivent à plus de 15 km de leur lieu de travail ou qui roulent plus de 8 000 km chaque année. En somme, cela impliquerait entre 4 et 5 millions d'individus.
Dans le cadre de la « planification écologique » afin de « continuer de réduire nos émissions de CO2 », il va falloir « remplacer nos véhicules qu'on appelle thermiques par des véhicules électriques », a exprimé le président de la République dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Cela permettrait de combattre le réchauffement climatique.
Les défis et obstacles
Le gouvernement français promet que le bonus sera élargi à tous les ménages aux ressources inférieures à 15 400 euros, et ce, dans la « limite des voitures disponibles ». Il prévoit 20 000 à 25 000 livraisons en 2024, soit seulement 20 000 à 25 000 automobilistes, alors que 13 millions de Français sont « précaires de leur mobilité », rappelle Karima Delli, eurodéputée écologiste.
Conventionnés par l'État, les loueurs ne pourront pas également louer n'importe quel véhicule électrique neuf. Seuls seront proposés ceux affichant un score environnemental minimal. Ce qui exclut plusieurs constructeurs chinois, parfois les moins coûteux.
Perspectives futures
Victime de son succès, l'offre a permis d'atteindre les objectifs de l'État et a même dépassé toutes les attentes. Sur les 100 000 voitures normalement achetées annuellement par les Français éligibles au LOA, 50 000 seront électriques en 2024.
Face à cela, le gouvernement promet de monter en puissance dans les années à venir. En parallèle, il prévoit pas moins de 400 000 points de recharge ouverts au public d'ici 2030.
L'offre de location avec option d'achat est une véritable réussite de l'écologie française, « bonne pour le porte-monnaie et pour la planète ». Bien que le lancement ait été assez timide et inégal en fonction des concessionnaires, l'évolution commence plutôt à se bousculer dans plusieurs villes. Il est donc essentiel de suivre de près cette évolution pour ne pas passer à côté d'une offre aussi exceptionnelle.