Dans un contexte géopolitique compliqué et dans la perspective d'une accélération de la transition énergétique en France, les interrogations relatives au coût de l'énergie sont croissantes. Quelle est la plus économique ? Difficile de répondre à cette question en focalisant uniquement l'attention sur le prix au kWh et sans prendre en considération d'autres éléments liés aux installations et à l'exploitation qui influent forcément sur la facture des consommateurs. Notez de surcroît que les évolutions des prix sont rapides, et les fluctuations d'une année sur l'autre pourraient changer la donne.
Le bois devant le gaz et l'électricité ?
En effet, c'est ce qui nous pousse à considérer le bois comme étant l'énergie la plus économique pour se chauffer, après la forte augmentation du coût du gaz et de l'électricité ces dernières années. Bien que le prix du bois sous toutes ses formes, qu'il s'agisse de bûches ou de granulés à titre d'exemple, a été revu à la hausse lui aussi. En plus d'afficher un bilan CO2 proche de zéro, puisque les arbres absorbent plus de dioxyde de carbone qu'ils n'en rejettent durant la combustion, le bois est aujourd'hui associé à l'esthétisme des cheminées ou des poêles qui représentent malgré tout un coût important à l'achat et à la pose. Les prix peuvent grimper à plus de 15 000 euros pour les plus onéreux. Mais leur espérance de vie est assez longue et des aides sont proposées pour que cette option s'avère rentable. Comptez aussi que ce type d'énergie nécessite par ailleurs un espace de stockage et l'approvisionnement peut s'avérer fréquent.
Derrière le bois, le fioul demeure une énergie relativement économique avec un prix du KWh moins élevé aujourd'hui que celui du gaz et de l'électricité, et l'installation d'une cuve à fioul coûte moins cher (jusqu'à 7 000 euros en prix constatés) et sa durée de vie moyenne est estimée à vingt ans. Notez que son pouvoir de chauffe est supérieur aux autres sources d'énergie ! Comme pour le poêle ou la cheminée, l'entretien de celle-ci est annuel pour une somme relativement modeste. Seulement, l'inconvénient majeur est que le fioul peut produire de mauvaises odeurs en plus d'être particulièrement polluant. Cette source d'énergie est à ce titre vouée à disparaître dans les prochaines années. Dans le même registre et comme alternative pour équiper un logement non-raccordé au gaz de ville, il existe le chauffage au propane assuré par l'installation d'une cuve en extérieur et dont le prestataire demeure le propriétaire. Les contrats de location sont généralement très attractifs et les prix de l'énergie sont négociables. Ce qui est rare !
La superficie pour orienter la réflexion
Pour savoir quelle énergie est la moins chère, il faut également contextualiser son usage. L'électricité demeure la plus économique dans le cadre d'un logement plus petit et bien isolé, et inversement lorsque celui-ci est grand. D'autant plus que l'installation des chauffages est réduite, de même que leur entretien. Alors que c'est un coût non négligeable dans un logement de plus grande superficie pour lequel vous privilégierez le gaz de ville ou le bois, comme expliqué précédemment. Enfin, impossible de ne pas citer les énergies renouvelables lorsque l'on parle d'économies, dans la mesure où elles ne coûtent rien en combustible. C'est le cas de la pompe à chaleur notamment, au coût très élevé. Mais c'est sans compter sur les différentes aides de l'État pour participer à son financement.