Réaliser des économies d'énergie est l'un des enjeux majeurs dans un contexte d'inflation, alors que le secteur est en pleine mutation avec l'apport de nouvelles techniques pour consommer mieux et dans un plus grand respect de l'environnement. On parle alors de transition énergétique, laquelle se traduit dans les faits par des aides ponctuelles du gouvernement, y compris pour faciliter le règlement des factures d'électricité et de gaz, ou par des primes octroyées pour des travaux de rénovation énergétique en faveur du développement durable.
Les chèques de l'État pour aider au règlement des factures
Dans le premier cas, le gouvernement a acté tout un tas d'aides, accrues consécutivement à une crise énergétique en partie liée à la guerre en Ukraine. Face à la flambée des prix de l'électricité au cours de l'hiver, un chèque énergie de 48 à 277 euros a été envoyé au mois d'avril 2023 à près de six millions de Français, en fonction de critères liés aux revenus de l'année 2021. Ce dispositif avait été mis en place au 1er janvier 2018, il est depuis renouvelé chaque année en respectant les mêmes principes. D'autres "chèques" sont proposés, pour ceux qui se chauffent au bois (entre 50 et 200 euros), ou pour tous les autres qui se chauffent au fioul. Ces dispositifs doivent être demandés sur le portail des chèques énergie exceptionnels du gouvernement, sur lequel il est d'ailleurs possible de vérifier vote éligibilité en amont.
Des aides pour les travaux et le développement durable
Ces aides ponctuelles qui agissent comme des rustines ne doivent pas pour autant vous décourager à entreprendre des travaux structurels permettant de réaliser des économies d'énergie à plus long terme. À commencer par la prime énergie qui est délivrée à tous les foyers ayant confié la réalisation de travaux de rénovation énergétique à un professionnel agréé RGE, que vous soyez propriétaire ou locataire, d'une résidence principale ou secondaire. Le montant de la prime fluctue en fonction de vos revenus et de la nature des travaux qui doivent concerner obligatoirement l'isolation - du plancher à la toiture -, du chauffage, ou toutes les dispositions prises et liées aux énergies renouvelables (pompe à chaleur, chauffe-eau solaire...). Vous devrez pour cela constituer un dossier qui devra être validé avant que la prime ne soit versée.
Celle-ci est d'ailleurs cumulable avec l'éco-prêt à taux zéro destiné aux propriétaires et aux locataires qui réalisent des travaux dans une résidence principale. Il est délivré sans montant de ressources maximal et ne peut pas excéder la somme de 50 000 euros à rembourser sur 20 ans au plus long. Notez que le gain d'énergie consécutif doit être a minima de 35% pour son obtention !
Vous pouvez aussi compter sur ma Prime Rénov' qui, en quelques mots, remplace le Crédit d'Impôt pour la Transition Énergétique aussi appelé CITE et supprimé en 2021. Sur le même principe, elle constitue une aide pour des travaux de rénovation énergétique en vue de réaliser des économies, sans conditions de ressources, et allouées aux propriétaires comme aux locataires, en fonction là encore des revenus, de la nature du chantier et de la composition du foyer. Une annexe "Sérénité" est associée pour les foyers aux revenus modestes et à condition que les travaux concernent un logement de moins de 15 ans. Ne négligez pas non plus la TVA à taux réduit de 5,5% promise par l'État sur tous les travaux de rénovation énergétique, à valoir sur leur montant HT. Sont concernés l'isolation, les chaudières, les fenêtres ou autres appareils produisant de l'énergie et fonctionnant à partir d'énergie renouvelable. Et jetez un œil aux aides locales garanties par les communes, certains départements et les conseils régionaux.